Le 30 septembre 1965, un dancing défraîchi du bas-Pigalle se transforme en temple du rock. Le Bus Palladium est né.

Entre club et salle de concert, c’est un endroit magique où se mêlent beatniks plus ou moins crasseux, Mods déchaînés et le tout-Paris. Du jamais vu. Salvador Dali y organise une soirée « eau minérale » et Eddie Barclay y lance une nouvelle danse, le monkiss. Le Bus fait tache au milieu des bars à filles et des boîtes de strip-tease. Le 27 janvier 1966, moins de quatre mois après son ouverture, Maurice Papon, alors Préfet de Paris, fait fermer l’établissement pour tapage nocturne.

Pourtant, le Bus va renaître. Une fois, deux fois, dix fois, au gré des tauliers et des DJ’s. Malgré les modes et le « milieu », jamais très loin. Alors que l’établissement de la rue Fontaine se prépare à une nouvelle mue, Cyril Bodin vous en conte l’histoire. Nul n’était mieux placé : de 2010 à 2022, il a été le directeur artistique du Bus Palladium et il en a vu des choses – de Nina Hagen à Pete Doherty, sans oublier les reformations de Téléphone, de Trust ou de FFF…

Une saga du clubbing et de la scène rock à la parisienne, 60 ans de traversée de la fête et des nuits endiablées.