Les cendres du Darfour

LES CENDRES DU DARFOUR

AUTEUR

Un roman de Fabienne Le Houérou


Fabienne Le Houérou est chercheur au CNRS, historienne et cinéaste. Elle a publié de nombreux ouvrages en sciences humaines. Elle a récemment réalisé un film documentaire « Hôtel du Nil : voix du Darfour » visible sur son site www.imagmundi.com.

FICHE TECHNIQUE

Format 135 x 205mm 
176 pages 
EAN : 9782362430008

Prix public : 18€
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TAGS
#darfour, #soudan, #janjaweed, #omar el bachir, #république islamique du soudan, #résilience


On les appelle les Janjaweed. Ce sont les cavaliers de la mort. Par le fer et par le feu, ils font régner la terreur au Darfour, ne laissant que cendres, deuils et désolation. 


Après leur passage dans son village, Sonia découvre qu’elle a perdu son mari, sa maison, ses champs et ses bêtes. Elle prend aussitôt la route avec ses enfants et Fatoumata. Route de la peur. Route de l’exil. C’est son histoire, qu’en d’autres temps, on eût qualifiée d’épopée, que Fabienne Le Houérou, spécialiste du Darfour, nous rapporte avec force et ferveur. 


Au péril des jours et des nuits, Sonia, véritable Mère courage, tout ensemble exemple et symbole du martyre d’un peuple, nous fait entendre, venu du plus profond d’elle-même, un chant rauque et passionné qui pourrait ressembler à une prière d’espoir et d’humanité.

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Le nom de Janjaweed a le sens de “hordes” en arabe ; sans certitude, on établit une étymologie avec “djinn” (esprit) ou “jawad” (cheval). Selon la BBC, les Janjaweeds sont les successeurs des premières milices tribales arabisées, les Murâhilil, qui existaient depuis très longtemps. Les Janjaweeds, primitivement constitués d’Abbalas, des chameliers, sont aussi renforcés de pasteurs baggâras (éleveurs de vaches) depuis 2004.


Les Janjaweeds sont des milices levées dans les tribus arabes ou arabisées du Tchad et du Darfour, connues pour les massacres, les viols et les déportations qu’elles commettent depuis 2003 au Darfour.


La première apparition des Janjawids remonte à 1988, après la victoire du président tchadien Hissène Habré, soutenu par la France et les États-Unis, sur l’armée libyenne, qui met fin aux visées territoriales du colonel Kadhafi sur le Tchad. L’allié tchadien de la Libye, Acheikh Ibn Oumar, se retire avec ses milices arabes au Darfour, où il est accueilli par Moussa Hilal, le nouveau chef des “Arabes” du Nord-Darfour. Hilal avait déjà fourni en armes les miliciens de Saîd. Une incursion franco-tchadienne en territoire soudanais détruit le camp d’Ibn Omar, mais ces milices restent armées grâce au soutien des hôtes soudanais, dans la lignée de l’idéologie de suprématie arabe libyenne.


Dans les années 1990, les Janjaweeds, amalgame de milices arabisées du Tchad et du Darfour, sont tolérés par le gouvernement soudanais, qui les intègre à sa politique régionale de contrôle territorial. La majorité des “Arabes” du Darfour, les Baggâras, ne se sont pas impliqués dans le conflit.


En 1999-2000, confronté aux menaces de rébellion dans le Darfour occidental et septentrional, Khartoum décide d’armer les milices janjawids. Quand l’insurrection prend de l’ampleur en février 2003, conduite par l’Armée de libération du Soudan et le Mouvement pour la justice et l'égalité, le gouvernement soudanais réplique en faisant des Janjawids sa principale force de répression. Encouragées à attaquer et reconquérir les zones tenues par les rebelles au Darfour, les milices janjawids ont utilisé la tactique de la terre brûlée, accompagnée d’atrocités généralisées à l’encontre des civils : massacres, viols et déportations.


Début 2006, de nombreux Janjaweeds ont été intégrés à l’armée soudanaise, aux forces populaires défensives ou aux gardes-frontières. Dans le même temps, les Janjaweeds ont intégré des Arabes du Darfour oriental, historiquement étrangers à ces milices. Les “Arabes” du Tchad sont, eux, de plus en plus actifs pour obtenir un soutien politique au Tchad, au sein des Forces unies pour le changement.


Moussa Hilâl, à la tête d’une petite mais puissante tribu arabe du Darfour, est suspecté d’être lui-même un chef janjawid par le département d’État. De même pour Mohamed Hamdân Dogolo alias Hemidti.
Après un accord avec l'Arabie saoudite, le gouvernement soudanais envoie combattre au Yémen un régiment composé essentiellement d'hommes de la milice Janjawid. D'après RFI, ces troupes sont « littéralement décimées » dans les combats contre les Houthis. (source Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Janjawid)

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