Le Manifeste des pauvres

LE MANIFESTE DES PAUVRES

AUTEUR

Francisco Van Der Hoff

Francisco Van Der Hoff est un prêtre-ouvrier d’origine néerlandaise, il vit depuis près de quarante ans au Mexique. À l’origine du commerce équitable moderne, ce docteur en économie politique et en théologie expérimente une alternative crédible au capitalisme.

FICHE TECHNIQUE

Format 120 x 180mm
80 pages
EAN : 9782362430084

Prix public : 9€
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#café, #commerce équitable, #max havelaar, #malongo, #mexique

TRADUCTIONS EN LANGUES ÉTRANGÈRES : ANGLAIS - SUÉDOIS - ESPAGNOL
La version espagnole est téléghargeable gratuitement sur http://www.uciri.com/spanish/mas/Manifiesto%20de%20los%20pobres.pdf

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“L’économie sociale existe, je l’ai rencontrée. Il est temps qu’elle soit reconnue officiellement et par le grand public comme une alternative qui défie l’économie dominante.”


 Deux ans après la crise de 2008, l’économie mondiale au lieu de se ressaisir et d’analyser les causes de ces troubles afin qu’ils ne se reproduisent pas, a fait un grand pas en avant dans le vide. Or ce cataclysme aurait dû servir à réviser non seulement le modèle économique, mais également les bases sur lesquelles sont fondées nos sociétés.


C’est ce que propose Francisco Van der Hoff, créateur du commerce équitable moderne et cofondateur du label Max Havelaar. Fort de son expérience aux côtés des plus démunis et des plus pauvres, il a élaboré un modèle imperméable à la récession, plus efficace contre les crises que les prébendes de l’État Providence. Ce modèle est tout sauf théorique, il fonctionne depuis près de trente ans à une petite échelle.


Le néocapitalisme qu’il prône est social et environnemental. Loin d’être un avatar de la pensée contestataire, cette théorie est une alternative réelle et crédible à l’économie dominante. Il est temps qu’elle soit reconnue officiellement, et par le grand public.

La presse en parle

Pour en savoir plus


Le commerce équitable est un système d'échange dont l'objectif est de proposer une plus grande équité dans le commerce conventionnel, voire une alternative à celui-ci1, basée notamment sur la réappropriation des échanges marchands par ceux qui les pratiquent. Sa démarche consiste à utiliser le commerce comme un levier de développement et de réduction des inégalités, en veillant à la juste rétribution des producteurs et travailleurs. À cette perspective économique s'ajoutent des préoccupations éthiques, sociales et environnementales qui ne font pas toujours l'unanimité, ne nécessitant pas l'intermédiaire des États et la modification des législations nationales.

En 2009, les ventes de produits certifiés équitables étaient estimées à plus 3,4 milliards d'euros4. On estime - ces chiffres ne sont pas vérifiés et sont pratiquement invérifiables – que près de 1,5 million de producteurs bénéficient directement du commerce équitable, ce qui reste relativement faible.

L'origine du commerce équitable trouve ses racines au sein des socialistes utopiques, notamment aux États-Unis. Josiah Warren semble en être le précurseur dans ses expérimentations menées au sein de la Communauté New Harmony de Robert Owen. Ce terme, utilisé dès 1827, a ensuite été utilisé à plusieurs reprises comme dans la communauté des Équitables Pionniers de Rochdale en 1844.
En 1920, Edna Gleason a ainsi été surnommée « The mother of fair trade » pour une expérience qu’elle a réalisée en Californie dans les années 1920. Cette tendance à vouloir fixer les prix pour encadrer les échanges est un principe qui vise une forme de commerce plus juste.

Le commerce équitable prend véritablement forme dans les années 1960, avec l'essor des boutiques spécialisées dans la vente de productions artisanales et alimentaires. En France, le premier magasin Artisans du monde naît en 1974 avec l'impulsion de l'abbé Pierre.
Le terme « commerce équitable » apparaît dans la sphère publique en 1989, lorsque les dirigeants de la coopérative Andines l'enregistrèrent comme marque auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), mais sans usage exclusif. Sous le nom de commerce alternatif ou solidaire, l'idée émerge après la Seconde Guerre mondiale, par les initiatives d'organisations caritatives chrétiennes anglo-saxonnes important l'artisanat de pays pauvres.
S'il n'en existe pas de définition juridique, les principales organisations internationales du commerce équitable en ont proposé une en 2001, connue sous le nom de « consensus de FINE ».

L'Organisation Mondiale du Commerce Équitable (WFTO) prescrit 10 normes que ses tenants tant au Nord qu'au Sud doivent appliquer quotidiennement dans leur travail10. Dans le cas des membres WFTO ou des groupes certifiés FLO, différents systèmes de contrôle sont en place en vue du respect de ces normes.

• Créer des opportunités pour les producteurs qui sont économiquement en situation de désavantage. Le commerce équitable est une stratégie pour le combat contre la pauvreté et pour le commerce soutenable. Son but est de créer des opportunités pour les producteurs désavantagés ou marginalisés par le système du commerce conventionnel mondialisé.
• La transparence et la responsabilité. Le commerce équitable comprend la gestion de la transparence et les relations commerciales pour faire des affaires avec nos partenaires commerciaux.
• La capacité individuelle. Le commerce équitable est un moyen de développer l'autonomie des producteurs. Les organisations du commerce équitable procurent de la continuité durant laquelle les producteurs et les organisations de marché peuvent améliorer leurs capacités de gestion et leur accès aux nouveaux marchés.
• Promouvoir le commerce équitable. Les organisations du commerce équitable ont pour objectif de sensibiliser leur clientèle ainsi que le grand public aux injustices du système commercial actuel. Elles doivent aussi être en mesure de fournir de l'information sur l'origine de ses produits, les conditions de travail des producteurs etc.
• Le paiement d'un prix juste. Un prix juste dans un contexte local ou régional est accepté après dialogue et concertation (en principe – mais en pratique il est fixé par les acteurs du Nord). Cela couvre non seulement les coûts de production mais permet également une production qui soit socialement juste et bonne pour l'environnement. Cela fournit un prix juste aux producteurs et prend en compte le principe d'un salaire égal pour un travail égal par les hommes et par les femmes. Les organisations de commerce équitable assurent un paiement immédiat à leurs partenaires et parfois aident leurs producteurs avec le financement d'un crédit avant la récolte ou avant la production.
• Égalité entre les sexes. Les organisations issues de la filière équitable valorisent le travail des femmes : celles-ci doivent toujours être payées pour leurs contributions dans le processus de production. La présence des femmes au sein de la gouvernance de ces organisations est aussi encouragée.
Les conditions de travail. Le commerce équitable signifie un environnement de travail sain et sûr pour les travailleurs. La participation des enfants (si jamais) n'affecte pas négativement leur bien-être, leur sécurité, leurs conditions éducatives, et leur besoin de jouer et est conforme à la convention des Nations unies sur les droits des enfants ainsi qu'aux lois et normes du pays.
• Le travail des enfants. Les organisations du commerce équitable respectent la convention des Nations unies sur les droits des enfants, et les lois et normes sociales sont également appliquées afin d'assurer que la participation des enfants dans les processus de production des produits équitables n'aille pas à l'encontre de leur bien-être, de leur sécurité, de leurs conditions éducatives et de leur besoin de jouer. Les organisations qui travaillent directement avec des organisations informelles révèlent la participation des enfants dans la production.
• L'environnement. Le commerce équitable encourage à de meilleures pratiques environnementales et à l'application de méthodes responsables de production (sans toutefois être contraignant).
• Les relations de commerce. Les organisations de commerce équitable font du commerce en tenant compte du bien-être social, économique et environnemental des petits producteurs marginalisés et ne font pas de profit derrière leur dos. Elles maintiennent de longues relations qui reposent sur la confiance et le respect mutuel qui contribuent à la promotion et à l'agrandissement du commerce équitable. Parfois les producteurs sont soutenus par des crédits avant la récolte ou avant la production.

Cependant, ces normes ne concernent pas les salariés des producteurs, ni les transporteurs, ni les distributeurs de produits labellisés équitables, permettant aux grands groupes de surfer sur la vague éthique de la consommation responsable.
Le commerce équitable est lié directement au développement durable (économique, sociale et environnemental).

Ces normes ne sont cependant pas universelles. Certaines associations de commerce équitable (Artisans du Monde par exemple) se donnent un niveau d'exigence supérieur.
(source :https://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce_%C3%A9quitable)

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